Le vin occupe une place particulière parmi les produits agroalimentaires. À la différence d’autres boissons, sa consommation est souvent associée à des codes sociaux, des préférences de cépages, et à des perceptions historiques fortes. Sur les marchés internationaux, la concurrence n’oppose pas seulement des pays producteurs de haut rang : les marques locales, les importateurs historiques, les nouvelles tendances régionales sont au cœur du jeu.En 2022, selon l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), 54 % du vin consommé dans le monde l’est en dehors de son pays de production. Cela pose des enjeux particuliers d’adaptation et de compréhension concurrentielle.
- Les vins locaux bénéficient d’un ancrage fort : Appellations, habitudes de consommation, canaux de distribution spécifiques (ex : cavistes indépendants en Allemagne, chaînes de supermarchés au Royaume-Uni).
- La concurrence est multiforme : Elle peut inclure les vins locaux, mais aussi d’autres boissons alcoolisées (bières artisanales, spiritueux, etc.) qui captent une part des occasions de consommation.
- Le prix, mais surtout la valeur perçue : À l’international, la compétition ne se joue pas uniquement sur le prix, mais aussi sur l’origine, la notoriété, le storytelling et la capacité d’adaptation au marché cible.
Étudier la concurrence locale, c’est donc aller bien au-delà du relevé de prix : il s’agit de cerner les dynamiques réelles du marché.