Un environnement réglementaire en mouvement
La réglementation internationale du vin est à la fois complexe et mouvante. Les évolutions sont rapides : en témoigne la multiplication des certifications obligatoires, l’arrivée de nouvelles normes d’étiquetage (notamment sur les allergènes, la composition, les valeurs nutritionnelles), la variabilité des droits de douane suite aux tensions géopolitiques ou encore la montée des exigences sur la traçabilité (ex : blockchain en Asie du Sud-Est).
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Depuis décembre 2023, l’Union européenne a imposé un nouvel étiquetage des ingrédients et de la valeur nutritionnelle sur toutes les bouteilles de vin commercialisées (règlement UE 2021/2117). La non-conformité n’est plus une exception tolérée mais un motif d’exclusion pure et simple du marché.
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Aux États-Unis, la TTB (Alcohol and Tobacco Tax and Trade Bureau) gère une réglementation propre sur les cépages autorisés, l’étiquetage précis de la provenance (AVA) ; elle interdit par exemple certaines mentions aromatiques qui sont acceptées en Europe (source : TTB Wine).
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En Chine, la récente réforme des contrôles douaniers sur les vins étrangers nécessite un enregistrement préalable irréprochable, la traduction certifiée de tous les documents d’accompagnement, et une régularité de conformité face à des audits aléatoires de plus en plus fréquents (source : GACC - General Administration of Customs China).
L’impact direct sur la stratégie export
Le non-respect ou la mauvaise anticipation réglementaire coûte cher. Outre la simple non-conformité, ce sont souvent des stratégies entières qui doivent être repensées en urgence : relivraison, étiquetage à refaire, stocks bloqués en douane, exploitation d’allocations contingentes alors que la présence sur le marché était déjà planifiée. En 2021, près de 18 % des cargaisons françaises à destination de certains pays d’Asie ont subi des retards ou des refoulements pour défaut documentaire ou erreurs d’étiquetage (source : Douanes françaises).
En intégrant les critères réglementaires en amont de l’étude de marché, on transforme le risque en opportunité : adaptation proactive des process, anticipation des futurs standards (zéro résidu phytosanitaire, normes environnementales ou sociales), meilleure maîtrise budgétaire.