La quantité d’indicateurs à suivre peut rapidement devenir un écueil opérationnel si l’on cherche l’exhaustivité. L’enjeu est donc de sélectionner des KPIs clairs, régulièrement mis à jour, et adaptés à la réalité de la maison, du domaine ou du collectif. Voici une méthode pragmatique :
- Définir une périodicité de veille réaliste (trimestrielle ou semestrielle selon la taille de la structure).
- Prioriser : volumes, valeur, accessibilité logistique, évolution réglementaire et signaux de rupture concurrents.
- Intégrer un scoring pour chaque marché (attractivité/difficulté), permettant de rebalancer le plan d’action export.
- Impliquer les réseaux locaux (importateurs, attachés commerciaux, sommelier exports…) pour une vision terrain.
L’ajustement du ciblage doit cesser d’être vécu comme une charge administrative ou un simple tableau de bord automatique, mais comme un levier stratégique, dynamique qui permet d’anticiper et de saisir le meilleur de la mutation mondiale du vin. Les marchés les plus porteurs ne sont plus toujours les plus évidents : seuls ceux qui orchestrent une veille réaliste et argumentée peuvent vraiment sécuriser et développer leur présence à l’export.